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jeudi 12 avril 2012

Pour l'UMP, "la gauche au volant, c'est la Grèce au tournant"


Pour l'UMP, "la gauche au volant, c'est la Grèce au tournant"
Sarkozy tente de décrédibiliser son adversaire socialiste, François Hollande.
afp.com/Eric Feferberg

Si François Hollande était élu chef de l'Etat, la situation économique de la France s'aggraverait et on irait droit vers "la faillite", clame la droite. Les attaques sur ce thème se multiplient ces derniers jours. 

Pour attaquer François Hollande, l'UMP a délaissé l'originalité pour la caricature. Reprenant l'image d'une gauche irresponsable et dépensière, le camp Sarkozy affirme qu'une victoire socialiste conduirait la France à la situation -au choix- grecque, espagnole, et même est-allemande.  
A douze jours du premier tour, les attaques sur ce thème se multiplient donc. D'abord par l'humour: lors de la présentation de son programme, Sarkozy s'est moqué des promesses de l'élu de Corrèze: "Avons-nous les moyens de dire aux Français: 'c'est la fête!'?"  
Mais surtout, par la dramatisation: "Si on recommence à embaucher des fonctionnaires, si on recommence à dépenser, si on met en cause la réforme des retraites, a affirmé ce mercredi le président-candidat surFrance Info, ce n'est pas un risque que les taux d'intérêt vont remonter, c'est une certitude. On déclenchera immédiatement une crise de confiance massive."  
"Mélenchon? "La plume du projet commun" de gauche
François Fillon, "à la tête d'un Etat en faillite" (célèbre formule du Premier ministre qui date de 2007), n'a pas dit autre chose mardi soir, à Versailles: "Pensez un instant à la situation au lendemain de l'élection si par malheur notre candidat ne l'emportait pas!" En cas de victoire du PS, "la spéculation contre la monnaie européenne reprendrait de plus belle, sauf qu'il n'y aurait plus personne pour l'empêcher", a expliqué le chef du gouvernement. 
A ses côtés, lors de son meeting, Valérie Pécresse. "Le plus grave, c'est de se dire que c'est Jean-Luc Mélenchon, le soir du premier tour, qui va tenir la plume de leur projet commun", a renchéri la ministre du Budget, faisant référence au programme commun signé par François Mitterrand et ses alliés communistes en 1972.  
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a repris l'argument sur Radio Classique, mercredi, en prédisant "un risque majeur d'implosion de notre système économique si on devait par malheur appliquer le programme de François Hollande". 
"Gauche au volant, Grèce au tournant"
Forcément, la majorité n'oublie pas de comparer la France et ses voisins européens, touchés par la crise. Avec une présidence Hollande, "vous aurez, a lâché Nicolas Sarkozy samedi dernier à Saint-Raphaël, "la Grèce" et "l'Espagne, dont on voit la situation après sept ans de socialisme." 
Le "sujet", c'est aussi de revenir sur le programme de Lionel Jospin, sous la présidence de Jacques Chirac: "J'en ai assez de recevoir des leçons de ceux qui nous ont laissé la facture de la retraite à 60 ans et des 35 heures, a expliqué samedi dernier le chef de l'Etat, de ceux qui ont laissé entrer la Grèce dans la zone euro."  
En tout cas, ces arguments chers à la droite ne datent pas d'hier. Déjà en octobre dernier, au moment de la primaire socialiste, François Baroinagitait le spectre d'une dégradation de la note du triple A, encore accordée à la France par Standard & Poor's. On connaît la suite. 

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