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mardi 10 avril 2012

"Tourpilles", le recueil de citations


"Tourpilles", le recueil de citations


Démocratie

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"La dictature, c'est "ferme ta gueule" et la démocratie c'est "cause toujours"."
Woody Allen - né en 1935

"C’est la loi de la démocratie que les discussions soient libres, que les intérêts s’opposent, mais c’est l’intérêt de la République qu’il s’établisse sur des points communs une majorité et que cette majorité soit stable, de même qu’il serait souhaitable pour le bien commun que les oppositions ne fussent pas seulement de mécontentement ou de démolition mais de construction et d’apports d’idées à la majorité elle-même."
Vincent Auriol - 1884-1966

"Les besoins des classes moyennes et inférieures sont toujours, comme les objets, passibles d'un retard, d'un décalage dans le temps et d'un décalage culturel par rapport à ceux des classes supérieures. Ce n'est pas l'une des moindres formes de la ségrégation en société "démocratique"."
Jean Baudrillard - 1929-2007 - La Société de consommation - Denoël - 1970, page 83

"En gros donc, les consommateurs sont, en tant que tels, inconscients et inorganisés, comme pouvaient l'être les ouvriers du début du XIXe siècle. C'est à ce titre qu'ils sont partout exaltés, flattés, chantés par les bons apôtres comme l'"Opinion Publique", réalité mystique, providentielle et "souveraine". Comme le Peuple est exalté par la Démocratie pourvu qu'il y reste (c'est-à-dire n'intervienne pas sur la scène politique et sociale), ainsi on reconnaît aux consommateurs la souveraineté ("Powerfull consumer", selon Katona), pourvu qu'ils ne cherchent pas à jouer comme tels sur la scène sociale. Le Peuple, ce sont les travailleurs, pourvus qu'ils soient inorganisés. Le Public, l'Opinion Publique, ce sont les consommateurs, pourvu qu'ils se contentent de consommer."
Jean Baudrillard - 1929-2007 - La Société de consommation - Denoël - 1970, page 122

"Ce qui est en jeu, aujourd'hui, c'est la reconquête de la démocratie contre la technocratie : il faut en finir avec la tyrannie des "experts", style Banque mondiale ou F.M.I., qui imposent sans discussion les verdicts du nouveau Léviathan (les "marchés financiers", et qui n'entendent pas négocier mais "expliquer" ; il faut rompre avec la nouvelle foi en l'inévitabilité historique que professent les théoriciens du libéralisme ; il faut inventer les nouvelles formes d'un travail politique collectif capable de prendre acte des nécessités, économiques notamment (ce peut être la tache des experts , mais pour les combattre et, le cas échéant, les neutraliser."
Pierre Bourdieu - 1930-2002 - Discours aux cheminots grévistes, Paris, Gare de Lyon, 12 décembre 1995

"La télévision a une sorte de monopole de fait sur la formation des cerveaux d'une partie très importante de la population. Or, en mettant l'accent sur les faits divers, en remplissant ce temps rare avec du vide, du rien ou du presque rien, on écarte les informations pertinentes que devrait posséder le citoyen pour exercer ces droits démocratiques."
Pierre Bourdieu - 1930-2002 - Sur la télévision - 1996, page 18

"On peut et on doit lutter contre l'audimat au nom de la démocratie. Ça paraît presque paradoxal parce que les gens qui défendent l'audimat prétendent qu'il n'y a rien de plus démocratique (c'est l'argument favori des annonceurs et des publicitaires les plus cyniques, relayés par certains sociologues, sans parler des essayistes aux idées courtes, qui identifient la critique des sondages - de l'audimat - à la critique du suffrage universel, qu'il faut laisser aux gens la liberté de juger, de choisir ("ce sont vos préjugés d'intellectuels qui vous portent à considérer tout ça comme méprisables". L'audimat, c'est la sanction du marché, de l'économie, c'est-à-dire d'une légalité externe et purement commerciale, et la soumission aux exigences de cet instrument de marketing est l'exact équivalent en matière de culture de ce qu'est la démagogie orientée par les sondages d'opinion en matière de politique. La télévision régie par l'audimat contribue à faire peser sur le consommateur supposé libre et éclairé les contraintes du marché, qui n'ont rien de l'expression démocratique d'une opinion collective éclairée, rationnelle, d'une raison publique, comme veulent le faire croire les démagogues cyniques."
Pierre Bourdieu - 1930-2002 - Sur la télévision - 1996, page 77

"C'est la force des dirigeants modernes d'avoir compris que la religion ayant cessé d'être l'opium du peuple, la loterie, fille du rêve et de la démocratie, qui pour un investissement modique promet l'égalité des chances, pouvait constituer une drogue de substitution."
Philippe Bouvard - né en 1929 - Journal 1992-1996 - 1997

"La dictature est une forme autoritaire de la démocratie dans laquelle tout ce qui n'est pas obligatoire est interdit."
Léo Campion - 1905-1992

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