FOOTBALL - Le Clasico, dimanche soir au Parc des Princes, met aux prises deux formations au bord de la crise de nerfs.
Malheur au vaincu. Rivalité classique du championnat de France, l'affiche opposant le PSG à l'OM, dimanche soir (21 heures, Canal +), revêt un caractère d'urgence pour les deux équipes. L'un et l'autre sur une série catastrophique, les deux clubs les plus populaires de Ligue 1 n'ont en effet plus aucun droit à l'erreur. Pour éviter d'imploser totalement, du côté de Marseille (9e), qui n'a plus rien à espérer de sa fin de saison après son élimination mardi en quart de finale de Ligue des champions face au Bayern Munich, sinon sauver les meubles et laver son honneur.
Toujours dans la course au titre, le PSG (2e) est, lui, dans l'obligation de marquer les esprits après son revers à Nancy le week-end dernier, sous peine d'abdiquer en grande partie ses ambitions de faire main basse sur le championnat de France dès la première année de présidence qatarienne du club. Et, au vu des investissements consentis sur le marché des transferts (plus de 100 millions d'euros) et du limogeage d'Antoine Kombouaré à la trêve, toute autre issue qu'un premier sacre parisien depuis 1994 (ce qui serait le troisième du club de la capitale) friserait l'humiliation pour Qatar Sport Investment, le richissime actionnaire du PSG.
Décisions stratégiques
De quoi interroger sur le bien-fondé des décisions stratégiques de Leonardo, directeur sportif brésilien du Paris-SG. Depuis quelques semaines, le hiatus entre ce que devait apporter au club la greffe Ancelotti et la réalité du terrain se fait de plus en plus apparent (20 points sur 33 possibles en L1 depuis janvier). Avec, pour conséquence, l'apparition de dissensions dans le vestiaire parisien, comme en atteste la réaction peu amène de Nenê suite à sa mise sur le banc à Nancy. Meilleur joueur du PSG cette saison, le Brésilien a fait amende honorable, mais son désir de renégocier son contrat à la hausse à l'intersaison semble avoir peu de chances d'aboutir.
Plus grave, l'absence de complémentarité entre les trois fleurons offensifs du PSG (Nenê, Pastore, Menez) menace de tourner à la mésentente. Dans ce contexte, une contre-performance face à l'OM, surtout si elle est accentuée par des victoires samedi de Lille et Montpellier, risquerait de renvoyer le PSG à ses plus mauvaises habitudes, s'autodétruire dans un psychodrame interne évitable. De quoi provoquer une reprise en main musclée de Carlo Ancelotti. «Le coach nous a un peu tiré les oreilles. Ces derniers temps, on n'a pas fait de très bons matchs. À chaque fois que nous sommes entrés sur le terrain avec suffisance, nous avons été punis», révèle Guillaume Hoarau.
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